Meuse et bénévolat : recette d’une fontaine de jouvence

En avril de cette année, jeune et frais retraité, j’ai décidé de donner un peu de mon temps pour aider les autres, les jeunes en particulier. Sur le conseil de Marie-Jeanne GUIDICI, Animatrice Régionale Grand Est de l’Association Bénévoles Retraités SNCF, je me suis rapproché de la Mission Locale du Nord Meusien.

Je rencontrais une équipe dynamique et une quinzaine de bénévoles (parrains) d’horizons divers : un autre retraité, les autres étaient des actifs.

Que dire des salariés de la mission locale, de leur travail ? Vicky, Elise et Valentin (voir photographie) en sont des représentants.

C’est un exercice difficile. Aussi, je vais vous proposer un dessin d’ensemble : les acteurs de la mission locale sont les « Platon modernes » qui s’évertuent à expliquer l’allégorie de la caverne aux jeunes qu’ils accompagnent. 

L’allégorie de la caverne de Platon (428 – 348 avant J-C). L’allégorie décrit des hommes enchaînés vivant dans une caverne, par opposition au « monde d’en haut ». Ces hommes tournent le dos à l’entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d’objets agités derrière eux. L’allégorie de la caverne évoque l’ignorance et la connaissance, mais aussi la problématique de la transmission de cette connaissance (source Wikipédia)

Le travail des acteurs de la mission locale consiste à amener les jeunes à percevoir le monde du travail autrement que par le prisme des réseaux sociaux et ou autres perceptions que cette classe d’âge entretient de la société.

Une fois ce travail terminé, la mission locale met en place différentes actions pour les orienter, les aider à s’insérer socialement, professionnellement et les rendre autonomes.

Les bénévoles apportent un appui aux professionnels de la mission locale dans cet accompagnement.

Une règle fondamentale s’applique pourtant : si le jeune n’est pas acteur de son projet, ne s’y investit pas, n’en est pas le moteur…la démarche échoue. A ce jour, les échecs que j’ai pu observé ne sont pas majoritaires. Beaucoup de jeunes ont avant tout besoin de confiance en soi pour avancer.

Nous voici à un point clé de cet article :

  1. Pourquoi parler dans son titre de fontaine de jouvence ?
  2. Quelles ont été mes actions en qualité de parrain (bénévole dans le lexique de la mission locale)

Je vais d’abord parler de mes actions. Mon premier contact fut avec Vicky, Chargée des relations entreprises à la mission locale, au sein de France Travail, nous devions cadrer mes interventions.

Je participai alors à une présentation avec des jeunes en compagnie de Vicky et d’Elise, Conseillère en insertion sociale et professionnelle. Nous avons travaillé sur certains des modules concernant le savoir comportemental en entreprise. J’esquissais alors la situation sociale difficile de certains jeunes. Je construisis un déroulé andragogique pour cette animation et le remis clé en main à la mission locale.

Plus tard Vicky me contacta pour participer à une rencontre, en compagnie de deux autres parrains, avec des jeunes dans le cadre de simulations d’entretiens et à la relecture de leurs Curriculum Vitae (CV).

Puis Vicky et Valentin, Conseiller en insertion sociale et professionnelle sur le secteur d’Etain, me proposèrent d’accompagner mon premier filleul. Je ne le nommerai pas par soucis de discrétion. Ce fut une expérience humaine enrichissante.

J’eu plaisir à l’accompagner, à travailler son projet, refaire son curriculum vitae, l’aider à réfléchir sur lui-même et ses actions pour avancer. Il m’a fallu l’accompagner malgré parfois ses doutes et ses chutes de moral. La plupart de ces jeunes ont besoin d’apprendre à avoir confiance en eux, je l’ait dit plus haut.

Cette première expérience ne fut pas facile mais pourtant passionnante. Travailler avec l’humain est enrichissant mais complexe voire usant.

Aussi je profite de ces quelques lignes pour saluer le travail dévoué et le réel investissement des acteurs de la mission locale dans le cadre de leur travail.

Bon revenons au titre : « Meuse et bénévolat : recette d’une fontaine de jouvence ».

J’ai compris que le bénévolat me permettait de me sentir utile, c’est un besoin que je ressens et il me permet de rester jeune du moins dans la tête… Etre utile, c’est me sentir bien malgré l’approche des 60 ans et l’impact de trois maladies invalidantes sur ma santé.

Un proverbe dit « la valeur n’attend pas le nombre des années ». Pourtant je tire un autre et profond enseignement de toutes ces expériences de parrain, j’ai donc conçu une autre maxime : « la valeur n’est pas atteinte par le nombre des années »

Restez jeunes…faites du bénévolat par exemple dans une mission locale.

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